Merci à tous et toutes et à bientôt pour de nouvelles aventures à Villelongue dels Monts !

L'année 2018 sur la ferme

Bien épaulé par André, un des deux anciens éleveurs  du lieu, Didier poursuit son installation et "son acclimatation au lieu" : premières transhumances, premier agnelage.La conversion au bio se poursuit selon le calendrier prévu.

En ce mois de janvier 2019, la bergerie est pleine d'agneaux...une partie de ceux ci alimenteront les premières livraisons de viande prévues au premier trimestre.
Nous avons organisé et organiserons encore des chantiers collectifs sur la ferme : nettoyage, nouvelle serre tunnel, réalisation d'un enduis pour les bâtiments...La fête d'inauguration prévue en 2018 n'a pas avoir lieu du fait des conditions météo, mais ce n'est que partie remise pour 2019 !

Enfin, une première tranche de panneaux photovoltaïques (60m²) installés sur les toitures par la coopérative citoyenne locale Catenr a été mise en fonctionnement en septembre... en 2019 cette première tranche sera complétée par 200m² de panneaux supplémentaires.

Revenons à nos moutons !
le documentaire pour mettre des visages et des paysages sur le projet désormais en ligne.

Depuis le 6 avril dernier, la bergerie de Villelongue dels Monts au pied du massif des Albères entre

Céret et Argelès sur Mer est devenue officiellement la 155 ème ferme du mouvement citoyen Terre de

Liens. Pour les cédants, André et Roger, ainsi que pour les citoyens locaux, c'est la garantie de voir

encore pour longtemps des brebis pâturer dans les Albères. Pour Didier, le nouvel éleveur, c'est la

possibilité de s'installer en douceur et de faire évoluer progressivement la ferme vers un modèle qui

lui tient à coeur : le passage an agriculture biologique et la vente d'agneaux en circuits courts.

La finance solidaire au service de la transmission d'une ferme entre générations

L'acquisition de la ferme par Terre de Liens a été rendue possible par l'engagement bénévole autour du

projet et la collecte de près de 200 000 € d'épargne citoyenne.Tout citoyen peut devenir actionnaire de

la Foncière Terre de Liens dont le capital sert à acheter des fermes qui sont louées à des paysans engagés

dans une agriculture biologique et à taille humaine. L'engagement de Terre de Liens est de maintenir à

long terme l'activité agricole sur ces fermes.

Au premier janvier 2018, Terre de Liens représente plus de 13 500 actionnaires solidaires et 65M d'Euros de

capital.

Quelle agriculture désirons nous ?

Au coté coté de Terre de Liens, Didier s'engage à faire vivre le modèle « ancestral » qui lui est

transmis : une autonomie alimentaire pour les animaux assurée par des cultures fourragères locales et des

brebis qui se nourrissent toute l'année en extérieur dans les vignes, vergers et communaux avant de

monter ensuite en estive dans les Albères et en Cerdagne. Les brebis et le pastoralisme ont aujourd’hui

quasiment disparu du secteur des Albères, nous sommes heureux que cette acquisition contribue à

maintenir cette activité.

Et les adapter aux enjeux de l'agriculture de demain : maintien d'une ferme à taille humaine, passage

en bio et développement progressif de la vente d'agneaux en circuits-courts, partenariat avec le

Conservatoire des Espaces Naturels autour d'une gestion durable des berges du Tech...

Didier a également à coeur d'ouvrir la ferme aux habitants et aux familles pour faire connaître son métier.

Plus de de deux ans de mobilisation locale pour faire aboutir ce projet... et ce n'est pas fini !

La dynamique locale et la prise en main par les citoyens de la préservation des terres agricoles est au

coeur de Terre de Liens. Depuis deux ans, nous accompagnons le projet de transmission et avons

notamment organisé 6 mois une campagne de collecte d'épargne faite de conférences, de débats, de

projections du film documentaire Revenons à nos moutons! Qui parle de cette transmission...

Les projets ne manquent pas sur la ferme : mise en place d'une fête locale de la transhumance,

installation avec la coopérative citoyenne Catenr d'une toiture photovoltaïque pour lequel une campagne

de financement solidaire est également lancée, développement de la production de fourrages bio en vue

de créer un second emploi sur la ferme...

Nous pouvons, sur nos territoires, orienter notre action et notre épargne vers des projets qui servent

l’intérêt général.Terre de Liens souhaite (re)questionner la place de l'agriculture et encourager cette

prise de conscience collective : il est possible et désirable de protéger et gérer les terres agricoles

différemment en vue de maintenir notre capacité à produire localement des aliments de qualité et

nourrir ainsi les habitants d'un territoire tout en respectant le vivant.

Contact:

Terre de Liens Languedoc Roussillon terredelienslr.fr / 09 70 20 31 18

Terre de Liens national : terredeliens.org

Bergerie de Villelongue dels Monts : Bergerie-dels-monts.fr

L'histoire d'une transmission.

A quelques kilomètres du littoral, sur un territoire soumis à une forte pression de l'urbanisation, les frères Llurba éleveurs de brebis, depuis près de 30 ans,  partent à la retraite. Ils préparent depuis plus d'un an la transmission de leur ferme à Didier Berdaguer, jeune ingénieur agronome du département.

La ferme incarne un modèle de pastoralisme méditerranéen typique  s'inscrivant pleinement dans son milieu. Les brebis sont dehors toute l'année : autour de la bergerie (entretien et fertilisation des vignes et vergers, pâturage autour du lac de Villelongue...) puis un mois sur la crête des Albères au dessus de Villelongue (dernier élevage de brebis transhumant dans les Albères) avant de monter 4 mois en estive en Cerdagne du coté de Valcebollère.

Terre de Liens a accompagné cette transmission pour préserver l'activité d'élevage sur la commune, assurer avec Didier le passage en agriculture biologique et développer progressivement la vente directe.

La volonté de Didier est également de développer la production de fourrage bio qui fait défaut aux éleveurs du département.

Pourquoi c'est important ?

- assurer la transmission d'une ferme et l'installation d'un nouvel éleveur

Pour rappel : dans les Pyrénées Orientales, entre 2000 et 2010, 40 % des exploitations agricoles ont disparu et seulement 18 % des exploitants de plus de 50 ans disent avoir un repreneur. (Données Agreste 2010)

- maintenir la présence de brebis sur la commune et du rôle qu'elles jouent sur le territoire (maintien des milieux ouverts, prévention des incendies, lien social aussi à travers la transhumance...)

- accompagner la ferme vers un modèle agricole différent avec le passage en bio et en vente directe

- maintenir la transhumance des brebis dans les Albères et ce lien avec la haute montagne

- développer la production de fourrage bio locale